north korea, capitalist haven

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One hour's drive from Seoul, at the end of "Freedom Highway", stands the North Korean border lined with barbed wire and watchtowers

On the other side of the brand new frontier posts stands the Kaesong Industrial Complex (KIC), an improbable economic zone located 7 km from the DMZ. Here, North Korea is undertaking a capitalist experiment financed by South Korea.

The South Korean conglomerate Hyundai is at the root of the project. For the south, this special economic zone constitutes an experiment in rapprochement between the enemy brother countries.

About fifteen South Korean companies employ over 10,000 North Koreans for a salary of around fifty dollars.

Kim Jong-il supplies the workers and the terrain. The South Koreans provide infrastructures, energy, and machines. They also train and manage the northern workforce.

Started in 2003, the terrain is still an immense worksite.

In the fifteen-odd factories that have already been set up, the sound of North Korean muzak accompanies hundreds of workers in immense hangars, where they assemble parts imported from the south under the vigilant eyes of South Korean managers. The products will then be sent back south tax-free.

To attract foreign investors, Kaesong uses arguments like low taxes, low wages and the lack of unions.

From now to 2012, the industrial park is set to stretch over 16,000 hectares and employ over 350,000 workers. Kaesong will then generate 600 million dollars a year for North Korea.

__________

A une heure de route de Séoul, au bout de « l'autoroute de la Liberté » bordée de barbelés et de miradors, se trouve la frontière nord-coréenne. Une limite infranchissable depuis la séparation du pays en 1953. Pourtant une brèche s?est ouverte, qui permet de se rendre en Corée du Nord sans passer par un pays tiers. Elle se situe à Kaesong et mène à une zone économique improbable où le régime nord-coréen tente une expérience capitaliste financée par la Corée du Sud.

Passés les postes-frontières flambants neufs, construits tous deux à l'identique par Hyundai, on entre dans le Complexe industriel de Kaesong (KIC). Le conglomérat sud-coréen est à l'origine du projet. Il le finance et l'administre. Cette zone économique spéciale où se mêlent des enjeux à la fois économiques, politiques et diplomatiques représente un symbole fort puisqu'elle est placée sous le signe de l'unification entre les deux frères ennemis.

Ici, en territoire nord-coréen, une quinzaine d'entreprises sud-coréennes emploient plus de 10 000 Nord-coréens pour un salaire d'une cinquantaine de dollars.

Kim Jong-il fournit les ouvriers et le terrain. Les Sud-coréens s'occupent de tout le reste : infrastructures, énergie, machines? Ils forment et encadrent la main-d'oeuvre du nord.

Pour le moment, le site, dont le chantier a débuté en 2003, est surtout un immense terrain arasé, traversé de routes en construction.

Dans la quinzaine d'usines déjà implantées, des centaines d'ouvrières assemblent dans d'immenses hangars où résonne une muzak nord-coréenne, des pièces importées du sud sous l'oeil vigilant de cadres Sud-coréens. Ces produits une fois finis seront réexpédiés vers le sud exemptés de taxes.

À terme, Kaesong cherche à attirer des investisseurs étrangers avec des arguments économiques alléchants : faibles taxations, salaires bas, absence de syndicats.

D'ici 2012, le parc industriel devrait s'étendre sur 16.000 hectares et employer 350.000 ouvriers. Kaesong rapporterait alors 600 millions de dollars par an à la Corée du Nord.

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On the other side of the brand new frontier posts stands the Kaesong Industrial Complex (KIC), an improbable economic zone located 7 km from the DMZ. Here, North Korea is undertaking a capitalist experiment financed by South Korea.

The South Korean conglomerate Hyundai is at the root of the project. For the south, this special economic zone constitutes an experiment in rapprochement between the enemy brother countries.

About fifteen South Korean companies employ over 10,000 North Koreans for a salary of around fifty dollars.

Kim Jong-il supplies the workers and the terrain. The South Koreans provide infrastructures, energy, and machines. They also train and manage the northern workforce.

Started in 2003, the terrain is still an immense worksite.

In the fifteen-odd factories that have already been set up, the sound of North Korean muzak accompanies hundreds of workers in immense hangars, where they assemble parts imported from the south under the vigilant eyes of South Korean managers. The products will then be sent back south tax-free.

To attract foreign investors, Kaesong uses arguments like low taxes, low wages and the lack of unions.

From now to 2012, the industrial park is set to stretch over 16,000 hectares and employ over 350,000 workers. Kaesong will then generate 600 million dollars a year for North Korea.

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A une heure de route de Séoul, au bout de « l'autoroute de la Liberté » bordée de barbelés et de miradors, se trouve la frontière nord-coréenne. Une limite infranchissable depuis la séparation du pays en 1953. Pourtant une brèche s?est ouverte, qui permet de se rendre en Corée du Nord sans passer par un pays tiers. Elle se situe à Kaesong et mène à une zone économique improbable où le régime nord-coréen tente une expérience capitaliste financée par la Corée du Sud.

Passés les postes-frontières flambants neufs, construits tous deux à l'identique par Hyundai, on entre dans le Complexe industriel de Kaesong (KIC). Le conglomérat sud-coréen est à l'origine du projet. Il le finance et l'administre. Cette zone économique spéciale où se mêlent des enjeux à la fois économiques, politiques et diplomatiques représente un symbole fort puisqu'elle est placée sous le signe de l'unification entre les deux frères ennemis.

Ici, en territoire nord-coréen, une quinzaine d'entreprises sud-coréennes emploient plus de 10 000 Nord-coréens pour un salaire d'une cinquantaine de dollars.

Kim Jong-il fournit les ouvriers et le terrain. Les Sud-coréens s'occupent de tout le reste : infrastructures, énergie, machines? Ils forment et encadrent la main-d'oeuvre du nord.

Pour le moment, le site, dont le chantier a débuté en 2003, est surtout un immense terrain arasé, traversé de routes en construction.

Dans la quinzaine d'usines déjà implantées, des centaines d'ouvrières assemblent dans d'immenses hangars où résonne une muzak nord-coréenne, des pièces importées du sud sous l'oeil vigilant de cadres Sud-coréens. Ces produits une fois finis seront réexpédiés vers le sud exemptés de taxes.

À terme, Kaesong cherche à attirer des investisseurs étrangers avec des arguments économiques alléchants : faibles taxations, salaires bas, absence de syndicats.

D'ici 2012, le parc industriel devrait s'étendre sur 16.000 hectares et employer 350.000 ouvriers. Kaesong rapporterait alors 600 millions de dollars par an à la Corée du Nord.

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